• Et voilà que Juillet nous revient avec toute la nostalgie qui nous ronge depuis l'année dernière. Ma valise est déja faite.Ma destination est unique: Mogador. Je ne sais pas pourquoi mais son image me revient à l'esprit, lui ce passant ( ou passante) inconnu que j'ai croisé sur la skala un soir de juillet il y a des années de celà. Je ne me rappelle plus si c'était une jeune fille ou un vieil homme, mais je me rappelle bien que c'était un être humain dont le regard embrassait le lieu avec cette nostalgie qu'on ne rencontre que chez les âmes sensibles. Quelque part, j'ai compris qu'on se ressemblait, c'était comme si je regardais dans un miroir un peu usé par l'humidité du lieu. Je revois toujours les mêmes yeux ronds ouverts naivement sur le monde. Ils semblaient étreindre le lieu, vouloir transpercer le secret des pierres et ne jetaient aucun regard sur nous autres petits êtres humains. Ils ne nous voyaient pas. Pour lui, c'était comme si nous étions translucides. Il passait ses mains fébrilement sur chaque pierre, chaque canon, chaque bout de bois. Il caressait au delà de la matière l'essence même de l'existence. Je restais ahuri, comprenant mal ses gestes tantôt mécaniques tantôt spontanés et lestes.Il arrivait à ma hauteur quand il déploya ses bras au vent et me cacha tout le paysage argenté des reflets lunaires sur l'eau. Je ne voyais plus que ses yeux noirs, je ne sentais plus que son odeur forte, et je n'entendais plus que son souffle hâché...celà a duré peut être quelques secondes, peut être toute la soirée, mais ce dont je suis sûr , c'est que j'avais perdu les notions du temps et du lieu. Seule devant moi surgit la seule vérité d'un lieu qui bouleverse. Etait-ce une vision, une hallucination, une imagination un peu trop débridée, je n'en sais rien. Mais chaque juillet, j'ai les mêmes yeux qui hantent mes rêves, la même odeur forte qui me blesse les narines...j'entends souvent le même souffle saccadé, et une envie folle me prend vers Mogador.Une envie irrésistible, invincible, une tentation que je n'ose nommer.

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  • Je n 'ai jamais vécu Mogador en tant qu'un simple espace. Il y a bel et bien un état d'esprit qui s'appelle mogador, un état d'âme. Depuis qu'un heureux hasard m'a conduit vers essaouira, j'ai su qu'au delà de l'apparence , des pierres, des ruelles, se cache l'invisible âme qui transperce ... J'ai appris ensuite à déceler la présence de ces esprits qui hantent le lieu, à les voir, à dialoguer avec eux en utilisant l'idiome secret des âmes sereines. Des âmes qui entrent en transe chaque fois que l'air marin de la ville remplit leurs poumons.Mêmes dans les coins les plus sombres, les plus moites de la médina se cache m'ombre d'un ancêtre ou d'un esprit, qui s'enlacent autour d'un invisible arbre sacré. et celà me révolte qu'on vienne voir mogador avec l'esprit d'un touriste. C'est ridicule! c'est comme si vous entrez dans un sanctuaire avec vos chaussures. A la medina , il faut savoir entrer l'âme déchaussée, décoiffée, soumise à la volonté secrète des aieux.J'entends souvent au détour d'une ruelle le refrain triste d'une chanson qui vient des nuits des temps, une complainte d'un esclave qui pleure, ou la voix transcendante d'un vieux qui psalmodie des versets coraniques ou des psaumes...Ici, il faut savoir etre tout ouie pour déceler le moindre bruit , la moindre petite voix pour savoir appréhender ce monde merveilleux de la ville . c'est l'âme de la ville qu'il faut chercher et non de simples lieux où l'exotisme côtoie le folklore .Il faut oser voir au delà de lavue, entendre au delà de l'ouie...Il faut être plus perspicace, plus attentif, , en un mot plus poète. Alors, vous m'avez compris peut être. Non rêveurs s'abstenir...A bon entendeur salut.

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  • La cuisine marocaine accommode avec raffinement légumes et fruits gorgés de soleil, épices rares et parfumées, délicats poissons et viandes savoureuses ... la meilleure des cuisines orientales, réputée dans le monde entier, met vos papilles en fête. Voici les principaux plats marocains, à goûter absolument.<?XML:NAMESPACE PREFIX = O /><O:P></O:P>Brochettes : à l'entrée d'un souk, sur une place, au bord d'une route, on cuit sous vos yeux de délicieuses brochettes. Un régal économique et rapide.<O:P></O:P>Couscous : c'est le traitement déjeuner familial du vendredi, mais vous en trouverez tous les jours au restaurant. Au cours de votre voyage, vous pourrez déguster mille couscous, car il varie selon les régions et la créativité de la cuisinière.<O:P></O:P>Essayez de ne pas utiliser vos couverts pour le manger, mais plutôt vos doigts, à la marocaine.<O:P></O:P>Méchoui : agneau rôti à la broche ou au four. La viande fond dans la bouche !<O:P></O:P>Pastilla : une fine pâte feuilletée farcie de pigeon et d'amandes : c'est le fameux sucré salé à la marocaine. Il existe des va riantes au poisson, au poulet et même au lait pour le dessert.<O:P></O:P>Plats du Ramadan : au coucher du soleil, on rompt le jeûne (ftour) avec la riche et savoureuse harira, soupe à base de viande, lentilles, pois chiches, avec les beghrir, petites crêpes en nid d'abeille services avec du beurre fondu et du miel, les shebbakia, gâteaux frits dans l'huile et enrobés de miel.<O:P></O:P>Cette «légère» collation permet d'attendre le vrai dîner qui se déroule plus tard dans la nuit. <O:P></O:P>Tajine : ce mot désigne à la fois<O:P></O:P>Le contenant ‘plat de terre cuite décoré au typique couvercle conique) et le contenu (ragoût de viande, de volaille, de poisson et de légumes cuit à l'étouffée). Goûtez, vous comprendrez pourquoi le tajine est le plat national marocain.<O:P></O:P>Thé à la menthe : Il désaltère, réchauffe, requinque, se boit le matin, après les repas, à n'importe quelle heure. Un plaisir qui ne se refuse jamais.<O:P></O:P>Pâtisserie : gâteaux au miel, cornes de gazelles, feqqas aux amandes, aux raisins secs, ghoriba aux amandes, au sésame ... Irrésistible !<O:P></O:P>

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  • "Ne cherchez pas à forcer les portes de la citadelle... elle s'est posée sur cette presqu'île, telle une blanche mouette portée par les vents alizés, le souffle de magdoul, le saint, son amant inspiré, qui un jour reviendra pour la ravir, entraînant dans ses pas les hautes vagues de la mer qui la couvriront de pure blancheur" EDMOND AMRAN ELMALEH- écrivain marocain-<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />


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  • Mogador
    juste une petite escale
    entre le quotidien et le rêve
    mais côté coeur, c'est la destination finale où on descend fatigué du long voyage pour se délasser à l'ombre des remparts.
    Mogador n'est pas une ville où on vient chercher le luxe.c'est une ville qui a une identité , une ville qui sait plaire parce qu'elle ne ressemble à aucune ville.Ici, elle est loin d'Agadir ou de Marrakech, moins encore de Fès ou de Casablanca, c'est mogador, c'est essaouira, c'est souira un point c'est tout.
    Ne cherchez pas à la comparer à d' autres villes que vous avez visitées avant, parce que votre comparaison sera boiteuse et sans effet aucun.En un mot, Mogador est inclassable.Elle n'est pas la première, ni la meilleure,ni la.... elle est juste Mogador.Un petit nom magique et envoûtant.

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